Dépot
- Contre le mur, un jeu d’ombres et de lumières. Une myriade d’esprits, antennes relais entre le ciel et la terre. Peuples de petits êtres photosensibles, colonne de soldats au service de la galaxie, armées de rêveurs, la tête dans les étoiles.
- Jeu, enfance. Rapport au temps et à l’espace.
- Émerveillement : la nuit s’allume, comme on illumine le plafond d’étoiles d’une chambre d’enfant ou comme tourne la lanterne magique de l’âge tendre.
- Fascination du tournoiement sans fin d’un mobile au-dessus d’un berceau.
- Invitation à la rêverie, au romantisme.
- Les soirées d’été, adolescents, étendus sous la nue, à contempler les constellations, enlacés et grisés par la douceur de l’air.
- Gravité.
- L’insondable interrogation de l’âge mûr quand l’univers infini vient nous rappeler notre fragilité, notre finitude. Notre pesanteur.
- Pierre Marchiset explore en nous le tellurique et le stellaire.
- Au travers de ces silhouettes frêles et solides à la fois, ce sont les forces qui nous attachent qui sont interrogées, l’attraction terrestre, le poids et la masse.
- Au travers de ces sveltes échelles, c’est l’envol et la légèreté, les yeux levés vers le ciel. Ce qui nous arrache.
- L’artiste reproduit le mouvement perpétuel qui nous anime, l’écoulement, l’enchaînement du jour et de la nuit, le cycle éternel des éléments, force de vie.
- Nos cellules et celles du ciel entrent en communication dans un dialogue intime.
- C’est l’univers tout entier qui se joue, là, dans le creux de notre main.”
Dépot, 2023, Céline Durupthy